Grande Fête pour la Victoire

Kernoch arriva dans la salle basse décoré de richesses pillées sur les galions du capitaine Cañete. Sortant un papier de sa vareuse, il se mit à lire devant ses compagnons.

Citation :: Mes amis,
Nous avons remporté la bataille contre les galions espingouins réalisant trois prises et un butin total de plus d'un milion de piastres. Je veux vous remercier pour la participation que vous avez apportée à cette bataille malgré vos difficultés financière avec l'armateur de Marguarita et votre peu d'expérience dans ce genre de combat.
Vous vous en êtes tous très bien tirés.
Le contre-amiral Pete Scaramanga ici présent qui vous a dirigé et coordonné durant cette opération a réussi sa tâche avec brio et mérite amplement le titre d'Amiral de la flotte de St-Malo. Bravo à lui !!!

Sortant d'une petite boite aux armes du lys deux galons, Kernoch les placa dans la main de son tout récent amiral.
Tenez Pete, puisse le destin vous les faire garder longtemps !

Citation :: Je souhaiterai également décorer les capitaines Louis Becker, John Rogers et Clément Joseph Dalbarade qui ont montré leur courage et leur valeur au combat malgré leur récente arrivée parmis nous ! Messieurs, je vous fait tout trois Chevalier de l'ordre de l'Hermine. Bravo à vous capitaines !

Sortant de nouveaux trois décoration de sa boite, Kernoch remis les médailles aux jeunes capitaines qui s'empressèrent de les épingler à leur uniforme.

Citation :: Enfin, je remercie tout ceux qui ont également participé à cette bataille et donnant tout leur possible pour vaincre cette flotte ! Bravo à tous !

Eh bien, maintenant mes amis que la fête commence ! Réjouissons nous, on ne remporte pas pareil bataille tout les jours !!!

Grande Fête pour la Victoire Collier_hermine1

Grande Fête pour la Victoire Collier_hermine1

L'Antique ordre de l'Hermine, fondé par le duc Jean IV en 1381

Jacques, ayant écouté Kernoch et ayant applaudi les nouveaux décorés, soudain pris d'inspiration, monta sur une table et improvisa un discours,

Certes ce combat marquera longtemps les mémoires, les Caraibes changent beaucoup en ces temps et beaucoup d'alliances, de haines, de guerres futures sont inscrites dans le combat que nous venons de mener. Nous en avons fait une victoire, cela grace a la motivation de tous lors du combat préliminaire ou tout s'est joué. Nous sommes tous sortis ensemble dans la soirée et nombre d'entre nous ont accompli des exploits ce soir là. C'est une belle expérience de ce que peut être un combat naval, et de ce que nous pouvons quand nous sommes prèts et actifs.

Je voudrais ajouter aux félicitations de Kernoch les miennes, pour le peu qu'elles valent, car j'ai vu beaucoup de combats depuis que je suis dans ces eaux et j'ai une certaine expérience .. et je dois avouer que votre réactivité le jour du premier combat m'a impressionné... en termes d'efficacité, cela est un immense progrès depuis notre combat contre les pirates dans le Golfe de Yaguana, mais c'est aussi un bon niveau par ailleurs.

Continuons comme cela et nous pourrons faire des Corsaires Bretons une confrérie absolument redoutable... nous voilà éprouvés par le départ de l'Amiral Leuselec, de l'Amiral de Bernigaud, par la disparition de plusiquers membres dont nous n'avons plus de nouvelles, mais je vois que la confrérie a encore des forces vives et dynamiques.

Pour les Corsaires Bretons, le Roy et la France !

Puis en descendant de son perchoir, avec un petit sourire,

Cidre a volonté ! Chose promise, chose due !

L'ordre de l'Hermine ornait donc à présent l'épaisse veste lie de vin de Dalbarade. Il fallait bien reconnaître que la sobriété et l'élégance de sa facture tranchait un peu avec les breloques et autres colliers qui pendaient ça et là sur les étranges habits de Clément Joseph, mais qu'importe. Assis les jambes croisées l'air absent, il n'en goûtait pas moins ses instants de reconnaissances et s'imprégnait des mots prononcés par ses pairs. Aucun doute, malgré ses récentes blessures, malgré le climat accablant au quel il faudrait s'habituer, car nul ne pourrait décider Dalbarade à adapter ses tenues à de quelconque considérations météorologiques, son choix d'une nouvelle vie dans ces mers Caraïbes était le bon.

Pete était resté en retrait jusqu'à présent, il profitait du moment présent. Il prenait le temps de savourer. Ces moments sont trop rares, pensait-il.

Toute la confrérie réunie, pour fêter une grande victoire et pour une cérémonie de remise de décorations. Et quelles décorations ! Le Grand Amiral Kernoch venait de le nommer Amiral de la flotte de Saint-Malo.

Une vague de joie l'avait envahit en écoutant les paroles de Kernoch. Et la fête était totale, John Rogers, Louis Becker et Clément Joseph Dalbarade avaient également reçu une décoration. Il était particulièrement heureux pour se sacré Dalbarade qu'il avait fait venir dans la mer des caraïbes quelques mois plus tôt. Quelle ascension.

Il pris les deux galons que Kernoch lui avait remis quelques instant plus tôt, les ajustât parfaitement sur sa veste, et il se dirigea vers ses amis :

Mes Amis, je savoure ce moment en votre compagnie. Au delà de la joie et de la fierté que je resent d'être le nouvel Amiral de la flotte de Saint-Malo, vous ne pouvez imaginer l'immense bonheur de pouvoir fêter avec vous cette victoire sur la flotte espagnole. Pour votre implication et votre dévouement, soyez grandement remerciés. Vous avez été formidables.

Ce combat aura été riche d'expériences pour moi. Et si je devais retenir une leçon, ce serait celle-ci : lorsque nous sommes soudés, que nous agissons ensemble et de façon coordonnée, rien ne peut nous arrêter.

Il avait volontairement insisté sur ces 3 mots soudés, ensemble et coordonné, car il était convaincu qu'ils seraient la clé pour la réussite des futurs projets, et pour faire des Corsaires Bretons la confrérie la plus redoutée des Caraïbes.

Il leva son verre et s'adressant à l'assemblée :

Mes Amis, notre confrérie a connue des changements importants ces derniers temps, mais je suis convaincu que nous avons les moyens de faire de grandes choses ensemble. Il n'appartient qu'à nous d'inscrire nos noms et celui de notre confrérie dans l'histoire de la mer des caraïbes. Longue vie à vout tous !

Pour les Bretons, pour le Roy, pour le France.

Invité

Le jeune capitaine, John Rogers, écoutait silencieusement le discours du Grand Amiral Kernoch. La salle était remplie de ses vaillants compagnons et ils fêtaient la grande victoire contre les espagnols.

La cérémonie de décorations commença. Le Grand Amiral Kernoch nomma le Vice-Amiral Pete Scaramanga en Amiral de la flotte de Saint-Malo.

Puis, John fut stupéfait quand le Grand Amiral Kernoch le décora Chevalier de l'Ordre de l'Hermine. Le Capitaine Louis Becker et Clément Joseph Dalbarade furent aussi décorer.

Il accrocha alors les nouvelles distinctions à ses vêtements légèrement froissé et troué à cause du combat. Il attendit que ses compagnons finissent leurs discours, pour prononcer :

Mes amis, ce moment doit rester dans les mémoires de tout le monde, comme le jour où nous avons pu constater la solidarité et l'esprit de groupe qui ne nous a pas quitté pendant ce combat.

Je tient à féliciter le nouvelle Amiral, Pete Scaramanga, pour son travail pendant le combat. Je félicite aussi les Capitaines Louis Becker et Clément Joseph Dalbarade pour leur courage et leur grand soutien qui ont mis en action pendant la bataille. Ce combat, m'aura appris beaucoup de choses. La plus importante est que l'on est plus fort en groupe que en solitaire.

Il prit un verre et le leva en disant : Pour les Bretons, pour le Roy et pour la France

Aussitot après les premiers discours des nominés, Jacques s'était éclipsé un moment, avec discrétion, et soudain les capitaines réunis dans la grande salle le virent entrer par la porte qui donnait sur les docks, suivi d'un convoi étrange : il y avait là trois grandes barriques de cidre brut, poussées par des marins, et derrière, hérissés d'étranges instruments, un orchestre,

Les plus anciens parmi les confrères se souvenaient de la réputation qu'avait le capitaine de Ploubalay d'avoir toujours quelques matelots virtuoses a la bombarde et au biniou dans son équipage, et de la coutume qu'il avait d'organiser toujours un moment musical dans chaque cérémonie, et commencèrent a sourire.

La bombarde se mit a jouer, donnant le thème, et bientot tous les capitaines entonnèrent l'hymne de leur Bretagne, pendant que les matelots défoncaient en rythme a coups de hache d'abordage la première barrique et distribuaient le cidre aux vainqueurs assoiffés.

Invité

Le capitaine Becker fût surpris de la décoration qui lui a été remise. Quand elle fût épinglée, les bruits de bataille lui revinrent à l'esprit. Il s'évada pendant un moment. Il pensa à ses membres d'équipage morts au combat, et une image lui revint, celle du matelot anglais qui, fonçant sur lui, lui avait fait cette "jolie" estocade à la main gauche... Heureusement, Becker était droitier.

-Félicitations capitaine.

Kernoch l'avait tiré de sa rêverie et lui tendait la main. Becker la serra non sans émotions, et le remercia.
Puis, plongeant son verre dans un tonneau de cidre, il le leva à la santé des Corsaires Bretons.

Voyons capitaine, vous avez l'air d'être surpris de cette décoration... Il est tout à fait normal de récompenser les capitaines ayant bien combattu. Je suis très content de vous car, malgré votre peu d'expérience, vous vous êtes jetté sans peur dans la mêlée.
Toutes ces médailles sont un signe prometteur pour notre confrérie ! Nous avons de l'avenir messieurs !

Bravo à tous une dernière fois !!!

Invité

Eh bien oui, ma foi, je suis fier de cette décoration, mais je ne m'y attendais pas...
Et puis, je me suis "jeté dans la bataille" pour nous voir triompher. Je ne m'attendais pas à autant.

Jacques approuva bruyamment

C'est toujours comme cela qu'il faut agir, se jeter droit devant, combattre sans trop penser au pourquoi !

Kernoch le regardait, exaspéré, il connaissait son Ploubalay, qui a chaque bataille était au premier rang, et tellement au premier rang qu'il trouvait toujours le moyen de perdre son navire, il soupira...

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